Chapitre 24

 

— Je déteste ma mère !

Assis en tailleur sur l’herbe, Darken Rahl étudia un moment l’expression amère du petit garçon avant de répondre.

— Carl, ce n’est pas rien, ce que tu viens de dire ! Je ne voudrais pas que tu le regrettes après y avoir réfléchi.

— J’y ai assez réfléchi ! cria l’enfant. Nous en avons beaucoup parlé. Je sais maintenant que mes parents m’ont toujours menti. Ce sont des égoïstes ! Et des ennemis du peuple !

Par la fenêtre, Rahl contempla les derniers rayons du soleil couchant qui teintaient de pourpre et d’or les nuages lointains. Ce soir ! Oui, ce soir, il retournerait dans le royaume des morts.

Des jours et des nuits durant, il avait tenu l’enfant éveillé grâce à son gruau spécial, lui autorisant seulement de petites plages de sommeil. Un long travail pour vider son esprit et le rendre influençable à loisir. Interminablement, il lui avait parlé pour le convaincre que les autres se servaient de lui, abusaient de lui et lui mentaient. De temps en temps, il l’avait laissé seul pour qu’il assimile tout ça. Un répit qu’il mettait à profit pour aller dans la tombe de son père lire de nouveau les inscriptions sacrées. Ou pour se reposer…

La nuit précédente, il avait pris cette fille dans son lit, histoire de se détendre un peu. Une agréable distraction, pensait-il. Sentir la peau douce d’une femme contre la sienne afin de soulager un peu sa tension. Elle aurait dû être flattée, surtout après qu’il se fut montré si tendre et si charmant avec elle. D’ailleurs, ne brûlait-elle pas d’envie de partager sa couche ?

Et qu’avait-elle fait ? Devant ses cicatrices, elle avait éclaté de rire !

En y repensant, Rahl dut lutter pour maîtriser sa colère et montrer à l’enfant un visage avenant. Il fallait pourtant qu’il dissimule à quel point il avait envie d’en finir avec tout ça ! Quand il revit sa réaction face à cette garce – toute sa violence déchaînée – et entendit de nouveau ses cris de douleur, sourire devint plus facile. Cette chienne ne se moquerait plus jamais de lui !

— Pourquoi souris-tu ? demanda Carl.

— Parce que je suis très fier de toi, mon enfant.

Le sourire de Rahl s’élargit encore quand il pensa aux flots de sang qui jaillissaient des entrailles de la fille pendant qu’elle hurlait. Où était son rire débile, à présent ?

— De moi ? demanda timidement Carl.

— Oui, de toi… Peu de garçons de ton âge sont assez intelligents pour voir le monde tel qu’il est. Et dépasser leur petite existence pour s’intéresser aux dangers et aux merveilles de l’univers. Et surtout, pour comprendre que je m’échine à apporter la paix et la sécurité aux gens. (Il secoua tristement la tête.) Parfois, j’ai le cœur brisé de voir les êtres au nom desquels je m’épuise à lutter me tourner le dos et nier mes efforts. Ou pire, se joindre aux ennemis du peuple. Carl, je ne voudrais pas que tu t’inquiètes pour moi – un fardeau bien trop lourd pour de jeunes épaules –, mais à l’instant où je te parle, des fourbes complotent de nous conquérir et de nous écraser. Ils ont fait disparaître la frontière qui protège D’Hara et ils s’attaquent à la deuxième. À mon avis, ils préparent une invasion. J’ai tenté d’avertir les gens que le danger viendrait de Terre d’Ouest, afin qu’ils prennent des mesures pour se protéger. Mais ce sont des êtres simples et démunis, alors, ils se tournent vers moi et demandent que je les couvre de mon aile.

— Petit Père Rahl, es-tu en danger ? lança Carl, les yeux écarquillés.

— Ce n’est pas pour moi que je m’inquiète, répondit le Maître avec un geste presque nonchalant, mais pour le peuple. Si je meurs, qui le défendra ?

— Mourir, toi ? dit l’enfant, les larmes aux yeux. Petit Père Rahl, nous avons besoin de toi ! Ne laisse pas triompher tes ennemis ! S’il te plaît, je veux combattre à tes côtés. Te protéger. L’idée qu’on te fasse du mal me rend fou.

Rahl sentit que son cœur battait plus vite. Le moment approchait. Ce ne serait plus long, maintenant. Au souvenir des cris de la fille, il sourit chaleureusement à son prisonnier.

— C’est moi qui ne peux pas supporter l’idée que tu sois en danger, Carl. Ces derniers jours, j’ai appris à mieux te connaître, et tu es beaucoup plus à mes yeux qu’un garçon qui a choisi de m’aider à conduire une cérémonie. Tu es devenu mon ami, sais-tu ? Je t’ai confié mes angoisses, mes espoirs et mes rêves. Cela ne m’arrive pas souvent. Et savoir que tu te soucies de moi est largement suffisant.

— Petit Père Rahl… dit Carl entre deux sanglots, je ferai n’importe quoi pour toi. Me laisseras-tu rester à tes côtés après la cérémonie ? Si je peux être avec toi, je jure de te servir fidèlement.

— Carl, cette gentillesse, c’est si touchant… Mais tu as ta vie, tes parents et tes amis. Et Polissonne, ta chienne, il ne faut pas l’oublier ! Bientôt, tu auras envie de retrouver tout ça.

Sans quitter Rahl des yeux, Carl secoua lentement la tête.

— Non, tout ce que je veux, c’est être avec toi. Petit Père Rahl, je t’aime et je désire te servir !

La mine grave, Rahl fit semblant de réfléchir aux paroles de l’enfant.

— Rester avec moi serait dangereux, dit-il, le cœur battant la chamade.

— Je m’en fiche ! Je veux être ton serviteur. Et tant pis si je dois être tué. Mon seul rêve est de te servir. De consacrer ma vie à t’aider à combattre tes ennemis ! Petit Père Rahl, si je meurs pour toi, ce sera une bonne mort. Laisse-moi rester. Je ferai tout ce que tu me demanderas. Pour toujours !

Rahl prit une grande inspiration et la relâcha lentement.

— Es-tu sûr de ce que tu dis ? Le penses-tu vraiment ? Donnerais-tu ta vie pour moi ?

— Je le jure ! Je veux bien mourir pour toi. Ma vie t’appartient, si tu la veux !

Rahl se pencha un peu en arrière, mit les mains sur ses genoux et hocha la tête, les yeux rivés sur le petit garçon.

— Oui, Carl, je la veux…

L’enfant ne sourit pas, mais il tremblait d’excitation d’être ainsi accepté.

— Et la cérémonie, quand aura-t-elle lieu ? J’ai tellement hâte de t’aider ! Et de secourir le peuple…

— C’est pour bientôt, souffla Rahl, les pupilles dilatées. Ce soir, quand je t’aurai nourri. Es-tu prêt à commencer ?

— Oui.

Rahl se leva. Le sang coulait à flots dans ses veines, mais il maîtrisa son excitation. Dehors, il faisait nuit. La lumière vacillante des torches dansait dans ses yeux bleus, se reflétait sur ses longs cheveux blonds, et on aurait juré que ses robes blanches brillaient. Avant d’entrer dans la pièce de la forge, il positionna près de la bouche de Carl l’embout de la corne à gaver.

Dans la salle obscure, les gardes attendaient, les bras croisés et le dos bien droit. Sur leur peau couverte d’une fine pellicule de suie, la sueur traçait de petits sillons. Un creuset reposait dans les flammes de la forge et une fumée acre s’élevait de la mixture qui y bouillonnait.

— Demmin est de retour ? demanda Rahl, les yeux fous.

— Depuis des jours, maître.

— Dites-lui de venir ! ordonna Rahl, si énervé qu’il parvenait à peine à murmurer. À partir de maintenant, je veux que vous me laissiez seul, tous les deux…

Les gardes s’inclinèrent respectueusement et sortirent par la porte de derrière. Le Petit Père passa une main sur le creuset. Aussitôt, l’horrible odeur devint un fumet appétissant.

Rahl ferma les yeux et adressa une prière muette à son père. Trop exalté pour contrôler encore sa respiration, il haletait quand il porta ses doigts tremblants à sa bouche, les humecta et les passa sur ses lèvres.

Après avoir fixé des poignées en bois au creuset pour ne pas se brûler, il utilisa sa magie afin de modifier le poids de l’ensemble, désormais beaucoup plus facile à soulever, et sortit avec son fardeau. Les torches illuminaient toute la zone autour du petit garçon : le sable blanc sillonné de symboles, le cercle d’herbe et l’autel dressé sur le carré de pierre blanche. Elles éclairaient aussi l’autre bloc de pierre, où reposait la coupe de fer avec une shinga sur le couvercle.

Rahl s’arrêta devant l’enfant, près de l’extrémité évasée de la corne à gaver. Ses yeux brillèrent quand il croisa le regard de sa victime.

— Tu es sûr de toi, Carl ? Puis-je mettre ma vie entre tes mains ?

— Je jure de t’être loyal à jamais, Petit Père.

Rahl prit une inspiration rapide et ferma les yeux. La sueur ruisselait de son front et imprégnait ses robes, qui lui collaient à la peau. Les vagues de chaleur montant du creuset lui roussissaient presque les sourcils. Il y ajouta le feu de sa magie, pour que le liquide continue à bouillonner.

Puis il psalmodia les incantations sacrées dans l’antique langage qu’il était un des seuls à connaître. La mélopée sifflante des sortilèges parut emplir l’air. Rahl cambra le dos quand il sentit le pouvoir déferler dans son corps comme une lave brûlante. Tremblant, il continua à incanter, chacun de ses mots adressé à l’esprit du petit garçon.

Il entrouvrit ses yeux, où brillait une passion d’une infinie lubricité. Le souffle court, il baissa la tête vers l’enfant.

— Carl, souffla-t-il, je t’aime !

— Moi aussi, Petit Père Rahl.

— Prends l’embout de la corne dans ta bouche, mon enfant, et serre-le très fort.

Pendant que Carl obéissait, Rahl psalmodia le dernier sortilège. Son cœur battait si fort qu’il entendit à peine les sifflements et les crépitements des torches se mêler à ses paroles.

Le Petit Père vida le creuset dans la corne.

Les yeux écarquillés, Carl inhala et avala simultanément le plomb en fusion qui dévasta aussitôt son corps.

Darken Rahl tremblait tant d’excitation qu’il laissa tomber le creuset vide et passa aussitôt à l’étape suivante de l’incantation : envoyer l’esprit du garçonnet dans le royaume des morts. Il prononça les mots dans l’ordre idoine pour que s’ouvrent les portes du royaume maudit où régnaient le vide et l’obscurité.

Quand il leva les bras, des formes noires tourbillonnèrent autour de lui et des cris de terreur déchirèrent la nuit.

Rahl approcha de l’autel de pierre froide, s’agenouilla devant, l’entoura de ses bras et pressa son visage dessus. Alors, il chuchota les mots de l’antique langue qui lieraient l’esprit de l’enfant au sien. Lorsqu’il eut fini, il se leva, les poings sur les hanches et les joues rouges comme des braises.

Demmin Nass sortit alors des ombres.

— Demmin, murmura Rahl quand ses yeux se posèrent sur son ami.

— Maître Rahl, dit l’homme en inclinant la tête.

Le Petit Père approcha de son complice.

— Retire le cadavre du sable et étends-le sur l’autel. Sers-toi du seau d’eau pour le nettoyer. (Il baissa les yeux sur l’épée courte que Nass portait à la ceinture.) Ensuite, fends-lui le crâne avec ton arme. C’est tout ce que je te demande. Après, tu pourras retourner dans les ombres et attendre.

Il passa les mains autour de la tête de Demmin, et l’air sembla… onduler.

— Ce sortilège te protégera. Attends ici jusqu’à mon retour, un peu avant l’aube. J’aurai besoin de toi…

Rahl se détourna, absorbé par ses pensées.

Demmin fit le sale travail pendant que son maître continuait à incanter en se balançant d’avant en arrière, plongé dans une transe inquiétante.

Quand il eut fini, Demmin essuya sa lame sur son avant-bras et la remit au fourreau.

— Je déteste cette partie de la cérémonie… marmonna-t-il en jetant un dernier coup d’œil à Rahl.

Puis il retourna se poster à l’ombre des arbres.

Darken Rahl se plaça derrière l’autel. Soudain, il baissa les mains sur le brasero, dont les flammes rugissantes se dressèrent tels des serpents. Puis il tendit les bras, les doigts tordus comme des serres, et la coupe de fer s’éleva dans les airs pour venir se poser dans le feu. Rahl sortit son couteau à lame incurvée et le posa sur le ventre encore mouillé du cadavre. Dégrafant ses robes à l’épaule, il les laissa glisser lentement jusqu’au sol puis les éloigna de lui d’un coup de pied. De la sueur ruisselait le long de son corps élancé…

Sur ses muscles fins mais puissants, la peau était lisse et tendue, sauf sur la zone supérieure de sa cuisse gauche, sur une partie de ses hanches et sur le côté gauche de son pénis en érection. C’était là que couraient les cicatrices laissées par les flammes qui avaient consumé son père alors qu’il se tenait à sa droite. Le feu du maudit sorcier l’avait aussi atteint, lui valant des douleurs inimaginables.

Ce n’étaient pas des flammes comme les autres… Telles des créatures vivantes, elles s’étaient collées à lui, le marquant au fer rouge tandis qu’il hurlait jusqu’à s’en casser les cordes vocales.

Darken Rahl s’humecta le bout des doigts et les passa lentement sur ses chairs à jamais desséchées. Un geste qu’il aurait voulu pouvoir faire tant de fois, après l’attaque, pour apaiser aussi peu que ce fut l’abominable douleur. Mais les guérisseurs lui avaient interdit de toucher les brûlures. Afin de l’en empêcher, ils lui avaient lié les poignets de manière à ce qu’il ne puisse pas baisser les bras. Tremblant de souffrance, il s’était humecté les doigts pour les passer sur ses lèvres, avec l’espoir d’arrêter de pleurer, et sur ses yeux pour tenter de chasser l’horrible vision de son père consumé par les flammes. Des mois durant, il avait supplié en vain qu’on le laisse toucher ses stigmates…

Comme il haïssait le sorcier ! Et combien il aurait aimé enfoncer une main dans sa poitrine pour arracher son cœur encore palpitant sans cesser de le regarder dans les yeux.

Darken Rahl éloigna les doigts de ses cicatrices. Prenant son couteau, il chassa de son esprit les souvenirs de ces temps atroces. À présent, il était un homme. Le Maître… Et il avait un travail à faire !

Après avoir psalmodié le sortilège requis, il plongea le couteau dans la poitrine de l’enfant.

Avec soin, il retira d’abord le cœur et le plongea dans la coupe de fer où bouillonnait de l’eau. Puis il préleva le cerveau et l’ajouta à sa préparation. Enfin, il coupa les testicules et leur fit subir le même sort. Quand il posa le couteau, le sang mêlé à sa sueur dégoulina avec elle sur le sol.

Il tendit les mains au-dessus du cadavre et fit une prière destinée aux esprits. Les yeux fermés, il leva la tête vers la fenêtre obscure et continua à incanter sans avoir besoin de réfléchir aux paroles qu’il prononçait.

Une heure durant, il murmura le texte sacré de la cérémonie et se barbouilla la poitrine de sang au moment exact où il le fallait.

Quand il eut fini de réciter les runes apprises dans la tombe de son père, il revint dans le carré de sable où Carl avait été enterré pendant sa mise à l’épreuve et le lissa soigneusement. Une fine couche de grains blancs adhéra au sang à demi séché sur sa peau.

Le front plissé, Rahl dessina lentement un entrelacs de symboles interconnectés. Pour maîtriser leur configuration complexe, il lui avait fallu des années d’études. Encore aujourd’hui, cela exigeait une concentration sans faille, car l’oubli d’une ligne droite ou d’une courbe suffirait à lui coûter la vie sur-le-champ.

Sa tâche achevée, il alla inspecter la coupe sacrée et constata avec satisfaction que presque toute l’eau s’était évaporée. Il devait en être ainsi pour que la cérémonie réussisse. Utilisant de nouveau sa magie, il fit ensuite léviter la coupe jusqu’au bloc de pierre polie et l’y déposa en douceur. Après avoir laissé refroidir un peu la préparation, il s’empara d’un pilon en pierre et entreprit de broyer les organes. Il s’acharna, ruisselant de sueur, jusqu’à ce que le cœur, le cerveau et les testicules forment une pâte où il ajouta diverses poudres magiques récupérées dans les poches de ses robes toujours en tas sur le sol.

Debout devant l’autel, il leva la coupe et lança le sortilège d’invocation. Ensuite, il baissa les bras et promena longuement son regard sur les splendeurs du Jardin de la Vie. Avant d’entrer dans le royaume des morts, il adorait voir de belles choses…

Il commença à manger la pâte avec les doigts. Le goût de la viande lui donnant envie de vomir, il se nourrissait en général de légumes. Mais là, la magie ne lui laissait pas le choix. Pour aller dans le royaume des morts, il devait ingurgiter cette horreur. Pour s’aider un peu, il pensa très fort à une purée de carottes…

Rahl avala la dernière bouchée, posa la coupe et alla s’asseoir en tailleur sur l’herbe, devant l’étendue de sable blanc. Les cheveux poisseux de sang, il posa les mains sur ses genoux, paumes vers le haut, ferma les yeux et se prépara à sa rencontre avec l’esprit de l’enfant.

Quand il fut prêt, le Petit Père rouvrit les yeux.

— Viens à moi, Carl ! murmura-t-il dans l’antique langage.

Après un long moment de silence, un rugissement retentit et la terre trembla.

Au centre du sable, le point focal du sortilège, l’esprit du petit garçon se matérialisa sous la forme d’une shinga.

D’abord transparente comme de la fumée, la bête sortit lentement du sable en tournant sur elle-même, comme si elle était irrésistiblement attirée par les symboles qu’avait dessinés Rahl. Sa tête se dressa tandis qu’elle rampait dans l’entrelacs de lignes droites et de courbes et une vapeur méphitique sortit de ses naseaux. Sans broncher, Rahl regarda le monstre se relever et, devenu solide, éventrer la masse de sable pour en extirper ses énormes pattes arrière. Alors que le sable blanc retombait dans le trou obscur dont elle venait d’émerger, la shinga s’éleva dans les airs et ses yeux marron perçants se posèrent sur Rahl.

— Merci d’être venu, Carl…

La créature blottit son museau contre la poitrine nue du Petit Père, qui se leva et lui caressa la tête pendant qu’elle ruait, impatiente de partir. Quand elle fut un peu calmée, il sauta sur son dos et noua les bras autour de son cou.

Dans un éclair aveuglant, la shinga et son cavalier s’engouffrèrent dans le trou béant, la bête tournant sur elle-même comme la tige d’un tire-bouchon.

La terre trembla de nouveau et le trou se referma avec un grincement à percer les tympans. Puis le silence de la nuit retomba sur le Jardin de la Vie.

Demmin Nass sortit de l’ombre des arbres, le front lustré de sueur.

— Bon voyage, mon ami… murmura-t-il. Bon voyage…

La première Leçon du Sorcier -Tome 1
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